Conseil

Fissures


Les fissures sont un phénomène fréquent dans les habitations, qu’elles soient neuves ou anciennes. Néanmoins, il n’est pas toujours aisé pour le profane de distinguer une fissure bénigne d’une réelle menace pour la pérennité d’une habitation.

Que ce soit dans le cadre de l’achat d’une maison ou suite à la construction d’une maison neuve, mieux vaut avoir en tête ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Petit tour d’horizon….

De la microfissure à la lézarde

Les microfissures sont de petites fissures qui ne dépassent pas les 0,2 mm de large et qui ne mettent pas en cause la stabilité de la construction. Elles sont tout simplement inesthétiques et doivent faire l’objet d’un traitement simple (enduisage des murs) avant de mettre une couche de peinture. Elles sont très fréquentes dans les nouvelles habitations et apparaissent généralement lors de la première année, pendant laquelle le terrain se tasse légèrement.

Les lézardes sont des fissures de plus de 2 mm de large. Ces fissures indiquent l’existence d’une pathologie liée à la structure du bâtiment ou à la nature du terrain. Elles nécessitent une surveillance étroite car elles représentent une menace pour la stabilité de la construction et un risque d’infiltration d’eau.

Des causes diverses

Les fissures peuvent apparaître pour diverses raisons. Tout d’abord, la nature du sol joue un rôle important. Ainsi, un sol argileux qui, tel une éponge, se gonfle d’eau en période de pluies, puis se rétracte en période de sécheresse, peut provoquer l’apparition de fissures. Par ailleurs, des glissements de terrain ou des effondrements sont possibles dans des zones d’anciennes mines, comme ce fut le cas, par exemple, à La Louvière en 2009 : tout un quartier fut ainsi rendu inhabitable.

Même si ils sont plutôt rares et de faible amplitude en Belgique, les séismes peuvent être à l’origine de fissures. Parfois ce sont des gros travaux à proximité d’une habitation qui sont à incriminer, en raison de fortes vibrations.

Enfin, lors de la construction d’une maison neuve, il est possible que l’essai de sol ait été négligé ou les recommandations mal suivies par l’entrepreneur. Ainsi, une dalle non conforme ou des fondations insuffisantes peuvent être à l’origine de fissures.

Retenez ceci : Des fissures obliques ou en escalier sont généralement le symptôme d’un problème de tassement différentiel du terrain. Ces fissures ont généralement tendance à s’aggraver avec le temps et peuvent avoir des conséquences dramatiques. Par contre, des fissures verticales ou horizontales sont dues à la structure du bâtiment. Elles évoluent généralement peu et ne remettent normalement pas en cause la stabilité de celui-ci.

Quels recours ?

Selon l’origine de la cause des fissures, différents recours sont possibles.

Les glissements ou affaissements de terrain peuvent être reconnus comme des catastrophes naturelles. Dans ce cas, le propriétaire sera indemnisé par sa compagnie d’assurance. Les dégâts provenant de catastrophes naturelles sont d’office couverts par la police incendie.

Dans le cas d’une vente, l’acheteur pourrait introduire un recours pour vice caché auprès du vendeur qui aurait cherché à dissimuler la présence de fissures importantes.

Si les fissures résultent d’un sinistre (par ex. provoquées par des travaux sur un chantier voisin), le propriétaire peut se retourner contre le responsable des dégâts.

Enfin, s’il s’agit d’une mauvaise conception de l’habitation ou d’une malfaçon lors de la construction, un recours contre l’architecte ou l’entrepreneur est également possible pendant toute la période de garantie.

Dans tous les cas de figures, l’expert immobilier vous conseille et vous aide à rassembler tous les éléments pour constituer votre dossier et obtenir la meilleure réparation possible.

conseils-10.jpg