Conseil

L'humidité


Les problèmes d’humidité touchent près d’une habitation sur quatre. Parfois bénins et rapidement résolus, les problèmes d’humidité entraînent le plus souvent des frais considérables mais indispensables pour la sauvegarde du bien immobilier ainsi que pour la santé de ses habitants.

Tous les signes d’humidité doivent être pris au sérieux et un diagnostic précis doit être établi avant d’envisager des travaux ou la signature d’un éventuel compromis de vente.

Les différents types de problèmes d’humidité

On distingue généralement 4 causes principales aux soucis d’humidité :

1/ Les infiltrations d’eau

L’eau de pluie se faufile à travers une toiture non étanche où à travers une fissure de la façade. Les infiltrations d’eau sont fréquentes également dans tous les murs enterrés, totalement ou partiellement. Les maisons plus anciennes sont particulièrement touchées : les murs ont perdus leur imperméabilité ou sont tout simplement en contact direct avec la terre, sans aucune protection. Par conséquent, l’humidité imbibe complètement le mur poreux et moisissures, auréoles brunâtres ou salpêtre apparaissent. Plus grave, la mérule peut y trouver un terrain propice pour son développement. Gare aux caves dégageant une forte odeur de moisi !

2/ L’humidité ascensionnelle

Il s’agit de l’humidité qui remonte du sol le long des murs des habitations dont les membranes d’étanchéité sont inexistantes ou inefficaces. Ce type d’humidité touche le bas des murs, parfois jusqu’à un mètre du sol, voire plus, selon la gravité des cas. Elle se manifeste toujours au rez-de-chaussée des habitations, le plus souvent, anciennes. Ce type d’humidité se traduit toujours par une boursouflure des peintures, un décollement du papier-peint et/ou des plinthes, mais aussi l’apparition de moisissures.

3/ La condensation

Elle peut aussi bien provenir d’une trop bonne isolation que d’une isolation thermique défaillante, touchant donc aussi bien les maisons neuves que les maisons plus anciennes. L’humidité par condensation apparaît du fait de l’accumulation de vapeur d’eau dans la maison en l’absence d’une ventilation suffisante. L’air se condense, passe à l’état liquide au contact des surfaces froides de la maison. Concrètement, on constate l’apparition de gouttelettes d’eau et de moisissures dans les angles entre les plafonds et les murs ou à tout autre endroit où il y a rupture de l’isolation thermique.

4/ Les causes accidentelles

Il s’agit ici de tous les problèmes ponctuels dont la cause peut être une canalisation brisée, un dégât des eaux provenant d’un sanitaire à un étage supérieur ou une inondation survenue suite à une pluie torrentielle exceptionnelle.

Les solutions possibles

Une fois un diagnostic précis des causes établi, un traitement doit être mis en place au plus vite pour éviter toute dégradation supplémentaire du bâtiment et préserver sa salubrité.

Les infiltrations d’eau de pluie venant du toit imposent une révision approfondie de l’état de la toiture. Il peut tout simplement s’agir d’une tuile cassée, d’une gouttière endommagée ou bouchée, d’un raccord défaillant entre deux pans de toiture ou d’une accumulation de mousses qui retiennent l’humidité. Cependant, le problème peut être plus grave et nécessiter une rénovation complète de la toiture.

Les fissures des murs doivent être rebouchées et recouvertes d’un produit hydrofuge. Si les infiltrations se font au niveau de la cave, la seule solution consiste bien souvent à dégager la terre tout autour de la maison et à protéger les murs extérieurs, avant de remettre les terres en place. Ce sont des travaux importants qui nécessitent un budget conséquent.

L’humidité ascensionnelle doit être traitée par des injections de produit hydrofuge dans tous les murs concernés. Il faudra ensuite patienter quelques mois avant de repeindre ou tapisser ceux-ci. A nouveau, les coûts peuvent rapidement grimper selon l’ampleur de la surface à traiter. De nombreuses entreprises spécialisées existent, demandez donc plusieurs devis avant de vous décider.

Les problèmes de condensation peuvent souvent être résolus par une aération suffisante de l’habitat et le maintien d’une température avoisinant les 20°. Si le problème subsiste, un investissement de quelques centaines d’euros dans un système de ventilation hygroréglable en viendra normalement à bout.

L’humidité d’origine accidentelle ne doit pas vous empêcher d’acheter un bien, pour autant que le diagnostic de la cause du problème soit formel et que les risques de récidive soient minimes.

Humidité : quels recours ?

Dans le cas d’une nouvelle construction, faites jouer sans attendre la garantie décennale lors de l’apparition du moindre symptôme d’humidité. Méfiez-vous de certains entrepreneurs qui tenteront de trouver une explication farfelue pour retarder ou éviter une intervention de leur part. Faites-vous conseiller au besoin par un tiers indépendant.

Si vous souhaitez acheter un bien et que des indices d’humidité sont apparents, prenez garde. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour avoir une idée précise du coût des éventuels travaux d’assainissement à entreprendre. Si les problèmes n’apparaissent qu’une fois le bien acheté, le recours pour vices cachés est possible selon les conditions décrites dans notre précédent article, et pour autant qu’un dossier solide soit établi.

En cas de cause accidentelle, n’oubliez pas d’en informer votre assureur dans les plus brefs délais, afin de faire intervenir votre police d’assurance.

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